« - Pourquoi est-ce que ça bascule ? - Parce que c’est toujours les mêmes qui dirigent le monde. L’histoire reste la même que ce soit de père en fils ou de mandat en mandat. Imagine, t’as des chiens, et si tu veux tu peux avoir des promeneurs de chiens et des personnes qui surveillent que les promeneurs de chien promènent bien les chiens. Toutes ces personnes-là, elles n’ont qu’un seul travail : être sous tes ordres pour que tout aille au mieux pour toi. - Mais si c’est un cercle pour eux, c’est un cercle pour nous aussi ? - On est tous le chien de quelqu’un et d’un autre côté on tient tous la laisse de quelqu’un d’autre. - Alors moi je veux que les chiens prennent le pouvoir. »

Si demain vous étiez une femme de ménage qui n’en peut plus, un étudiant en Licence 3, paumé, un professeur désabusé, un jeune et attentif député FN, tous avec des rêves et des peurs, mais avec des ambitions aussi et plein de barrières pour finalement les contourner un peu. Si pour tous, le moment était venu, la goutte d’eau. Si les positions bougeaient, si le peuple agissait, à quoi ressemblerait le cercle ?

C’est en partie la question qu’on vous pose . Ce sont eux, cette femme de ménage, ce jeune député FN, accompagnés de quelques autres, qui vont donner corps à l’histoire. Ils vont devenir Lear, Cordélia, Edmond, Goneril, France, Oswald…et vont évoluer dans le Royaume Shakespearien.

Nos héros populaires vont peu à peu se laisser absorber, glisser dans la tragédie. Comme si l’histoire des rapports qui se nouent prenait finalement le pas sur eux. C’est pris dans cette cavalcade qu’ils vous entraineront avec eux, vous prendront par la main parfois pour vous montrer ce qui se joue réellement derrière leurs miroirs. Chacun défendra son camp, sa position et son rang.

Vous dans tout ça, vous aurez à trancher.

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le blog des Master MCEI de l'Université Paris Ouest, à lire aussi Le Roi Lear au cinéma.