Programmation officielle
La 12e édition du Festival Nanterre sur Scène, Festival Étudiant des Arts de la Scène, se déroulera du lundi 22 au vendredi 26 novembre 2021.
Spectacle d'ouverture
Lundi 22 novembre 2021 à 19:00 au Théâtre Koltès
Comédie
Le Dépôt amoureux
de Camille Plazar
Compagnie Tout le monde n’est pas normal (Studio de Formation Théâtrale — dirigé par Florian Sitbon)
Lauréat du Grand Prix et du Prix Étudiant Nanterre sur Scène 2020
Lundi 22 novembre 2021 à 19:00 au Théâtre Koltès, 1h30
À la suite d'un choc galant, Noé est transporté d'urgence à l'hôpital et subit une opération du cœur. à son réveil, le diagnostic tombe : il est atteint de la maladie "Separatus Brutus" et doit être transféré dans un centre de rééducation du cœur. Il y rencontre Simone qui cherche une réponse à une question dont elle ne connaît pas l'énoncé, Lise qui ne peut plus quitter sa bouée de sauvetage, Victor passionné de chasse mais qui ne sait pas utiliser son épée et Solomon Itegrand Camarude qui lui ressert toujours à boire. Commence pour lui un voyage dans les méandres de son subconscient pour tenter de répondre à la question : lorsqu'on passe de 2 à 1, que reste-t-il de Nous ?
Spectacles en compétition
Mardi 23 novembre 2021 à 18:00 à l'Espace Reverdy
Théâtre
Pour le réconfort des jeunes filles
d'après Boccace
Compagnie Tous Croient Toujours (Université Paris-Nanterre)
Mardi 23 novembre 2021 à 18:00 à l'Espace Reverdy, 1h20
Depuis qu’elle est enfant, Lisabetta habite avec ses frères et sa nourrice dans les grandes tours qui surplombent les champs et en cachette, elle aime le jeune Lorenzo dans le secret de sa chambre. Un jour pourtant, Lorenzo disparaît.>
Adaptée d’un conte du Décaméron de Boccace, Pour le réconfort des jeunes filles parle d’amour : du sentiment amoureux, intense et physique, de l’intimité du lit mais aussi des injonctions sociales et des représentations qui lui sont communément associées.
Passant de l’horreur au merveilleux, la pièce nous transporte dans un monde étrange, à la fois familier et perturbant, qui interroge de manière détournée les archétypes encore associés aux femmes de nos jours.
Mardi 23 novembre 2021 à 20:00 au Théâtre Koltès
Théâtre / Prise de vue réelle
La Maladie de la Famille M
de Fausto Paravidino
Compagnie Nuit Orange (Sorbonne Nouvelle)
Mardi 23 novembre 2021 à 20:00 au Théâtre Koltès, 1h40
On ne choisit pas sa famille, et on ne choisit pas de vivre dans un patelin en bordure d’une route nationale. Donc il faut faire avec ce qu’on a sous la main. Mais c’est pas facile tous les jours... surtout quand ils sont tous tarés.
La famille M, c'est une famille ordinaire. On vit les uns sur les autres, on se déteste, on se manque. Leur combat, c'est un combat ordinaire ; celui de la vie contre la mort, contre l'ennui, contre l'oubli.
C'est l'histoire de gens qui n’arrivent pas à vivre ensemble, mais qui n’arrivent pas à se séparer. Ni à se parler. Ni à se comprendre. Pas évident de s’aimer, du coup. Mais il n’est jamais trop tard pour essayer…
C'est l'histoire d'une mémoire qui se souvient, l'histoire du banal et de l'inoubliable.
Mercredi 24 novembre 2021 à 18:00 à l'Espace Reverdy
Théâtre
La Campagne
de Martin Crimp
Compagnie Les Migrants de Satin (L'ESCA, École Supérieur des Comédiens par l'Alternance)
Mercredi 24 novembre 2021 à 18:00 à l'Espace Reverdy, 1h45
J’ai découvert La Campagne de Martin Crimp dans le cadre des concours nationaux d’arts dramatiques, notamment l’ESCA, que j’ai intégré en 2019.
Cette pièce est un huis-clos. Tout au long de l’histoire, nous sommes dans le salon du couple (Richard et Corinne), qui vient d’emménager.Dans un premier temps, il était important pour moi de confectionner l’espace scénique dans lequel les protagonistes agissent. En partant de cet élément clé qu’est l’espace, j’ai pu établir la notion de « voyeurisme » chez le spectateur. En effet, ayant un pied dans le salon, il partage l’intimité du couple au sein même de leur cocon familial. Il devient malgré lui, un détective guettant les moindres faits et gestes, essayant de comprendre les indices que nous avons mis en place. Cela nourrit donc la confusion et la curiosité. De fait, le jeu est omniprésent. Il y a en cela, un aspect ludique et léger pour le spectateur qui tente de déceler la vérité de cette « affaire ».
Concernant l’esthétisme de la pièce, je joue principalement sur deux tableaux : La beauté de l’environnement (La campagne), l’innocence, la nature présente sur le plateau, la gaité, l’aspect fleurie, la présence des enfants et les couleurs chaude et lumineuse. Et en communion avec : une froideur « clinique », la pierre, le plastique, l’opacité, la couleur blanche (contrairement a son identification angélique). Ces deux grands axes esthétiques forment un cocktail complexe et harmonieux qui nourrit cette pièce.
Dans un second plan, je voudrais souligner que mon moteur en tant que metteur en scène est la direction d’acteur. Mon travail avec les comédiens est celui d’un chercheur. Nous avons explorés les jeux de pouvoirs, de situations, de corps et armer la parole sur ce qui est dit (le texte) mais surtout sur ce qui n’est pas dit (le sous-texte). Pour but de faire exister ces personnages comme des « monstres » assoiffés de perversité. Par conséquent, cela éloigne la bien-pensante et les stéréotypes pour faire vivre une matière complexe et vivante. Ce qui rend le travail d’autant plus excitant, sans jugement et comme un jeu. D’ailleurs, l’auteur lui même, a été le premier a nous proposer le jeu : « Pierre, feuille, ciseaux » en didascalies de chaque scène. Qu’est ce que cela signifie ? L’auteur tente de nous piéger. A la frontière de la manipulation, il joue de notre curiosité, connaissant très bien les règles fondamentales d’une bonne intrigue.
Pour conclure, dans cette pièce, tous les personnages se persuadent et simulent le véritable « Bonheur » mais la vérité vient sans cesse toquer à la porte, ici, sous la forme humaine de Rebecca.
Jeudi 25 novembre 2021 à 18:00 à l'Espace Reverdy
Théâtre
Mangez du pain vous vivrez bien !
de la Compagnie du Bouillon
Compagnie du Bouillon (Conservatoire du 19e arrondissement)
Jeudi 25 novembre 2021 à 18:00 à l'Espace Reverdy, 1h
Ils sont perdus. Ces humains sont à la ramasse complet. Ils ne comprennent déjà pas grand-chose alors tout devient encore plus compliqué quand les nouvelles technologies s’en mêlent.
Mangez du pain vous vivrez bien !, ce sont des tableaux confrontant des humains à la technologie. Ces courtes tranches de vie interrogent notre rapport à la technologie : outil de torture ou d’émancipation, créatrice de liens et bien souvent d’angoisses.
Peut-on vraiment se servir d'un robot humanoïde comme défouloir ?
L'amitié peut-elle être tarifée ?
La technologie verte ou low-tech est-elle nécessairement vertueuse ?
Les rapports humains peuvent-ils être rendus artificiellement plus harmonieux ?
Est-ce que le progrès technologique peut nous rendre nostalgique ?
Et surtout, est-ce que le grille-pain est un objet technologique si ringard ?
Jeudi 25 novembre 2021 à 20:00 au Théâtre Koltès
Théâtre / Marionnettes
Les Aveugles
de Maurice Maeterlinck
Compagnie Populo (École Du Jeu - Delphine Eliet)
Jeudi 25 novembre 2021 à 20:00 au Théâtre Koltès, 1h
Un groupe d’aveugles égarés guette le retour de leur guide, celui qui doit les guérir, leur montrer la voie, celui qui voit.
Abandonnés sur l’île, ils attendent inexorablement son retour dans une forêt aux signes étrangement inquiétants.
Epuisés, ils tentent de comprendre où ils se trouvent.
La Nature, en vain, informe les aveugles de la fatalité prochaine qui va s’abattre.
Dans une esthétique qui marrie tradition grecque et japonaise, le spectateur entre dans un univers fantasmagorique entre masques blancs, marionnettes, toges noires et yeux clos.
Vendredi 26 novembre 2021 à 19:00 au Théâtre Koltès
Théâtre atmosphérique / Danse
Terrarium
d'Alice Vogt
Compagnie Appellation d'Origine Incontrôlée (AOI) (Université Bordeaux Montaigne)
Vendredi 26 novembre 2021 à 19:00 au Théâtre Koltès, 1h15
« Nous sommes dans un futur proche.
Ils sont trois.
Ils cohabitent avec une matière noire, entité énigmatique qui a envahi l’espace.
Dans le Terrarium, la gravité est affectée. L’espace fusionne avec les corps, les éjecte, les modifie. Aucune unité de mesure ne permet de saisir ces mutations.
L’oeil humain a du mal à appréhender les étranges phénomènes qui s’y trament.
Un nouveau rapport à la matière et au temps s’y est développé. »
Entre immersion et perméabilité, Terrarium compose un univers où se perd peu à peu toute distinction entre l’habitant et son milieu. Un milieu fertile où l’on se plaît à rêver à des cosmogonies passées ou à venir. Un étrange biotope composé d’un substrat unique : une matière noire, propice à l’abstraction.